L'auto-hypnose, au delà de la douleur
- Chantal Dupin
- 14 juil. 2016
- 2 min de lecture
C'est à la suite d'une algodystrophie début 2014 et encore faute de traitements efficaces que je me suis tournée il y a un an et demi vers l'hypnose, un médecin anesthésiste exerçant cette technique à Mérignac m'ayant été recommandé par le Centre anti-douleur de l'Institut Bergonié à Bordeaux. Alors que rien de ce qui m'avait été proposé par le médecin responsable de cette unité n'avait fonctionné contre ma douleur.
J'avais en effet gardé d'importantes séquelles au bout de plus d'un an de séances de kiné normalement adaptées à cette pathologie dont les résultats n'étaient plus satisfaisants
Les exercices, manipulations, ou autre électrothérapie que la kinésithérapie propose généralement aux patients atteints de ce syndrome n'avaient bientôt plus sur moi qu'un effet délétère et ne permettaient plus de gagner en amplitude, me maintenant dans un état douloureux difficilement supportable, que même les antalgiques de classe II n'arrivaient pas à calmer.
Le désir de me sortir de cette mauvaise passe coûte que coûte après un an de torpeur et de souffrances dont je ne voyais pas le bout, me poussa donc à consulter cet hypnothérapeute, ayant eu connaissance par une de mes amies de deux cas où l'hypnose avait aidé à améliorer de façon spectaculaire des maladies évolutives très avancées.
Pourtant, j'avais déjà tenté l'expérience de l'hypnose à deux reprises, sans avoir obtenu de résultats probants ; mais je décidais de ne pas m'arrêter à cela, et de le voir, comme un dernier recours. C'est ainsi que pour une énième fois je racontais mon histoire à un énième médecin.
Il prit la précaution avant de passer à l'hypnose de vérifier par des exercices simples et courts ma réceptivité, certainement, aussi un peu pour me rassurer quant au bien-fondé de la démarche.
Deux heures d'entretien et une première séance d'hypnose plus tard, je ressortais de son cabinet avec déjà un meilleur moral, mais ce n'est pas tout.
En effet, en rentrant chez moi, quelle ne fut pas ma surprise d'avoir envie de me mettre en cuisine oubliant la douleur pour la première fois depuis plus d'un an ! C'est ce que je fis, et j'ai pu préparer le repas en respectant les limitations qui m'étaient imposées par l'algodystrophie, sans éprouver de frustration de ne pouvoir faire aussi vite ni de façon aussi fluide que si j'étais en bonne santé.
A partir de ce jour, c'en a été terminé de cet état de déprime dans lequel je retombais à chaque fois que j'avais à composer avec une nouvelle douleur, un nouvel aléa. Je suis devenue résolument optimiste, j'ai appris à adapter mon style de vie avec mes possibilités. J'ai retrouvé le goût de vivre, je ne suis plus happée par la douleur, les événements négatifs auxquels j'ai à faire face ne me touchent plus comme avant puisque je perçois rapidement l'attitude à adopter.
Trois séances auront suffit pour me permettre de pratiquer depuis quotidiennement l’auto-hypnose en toute autonomie. Exit Rivotril et Valium que je prenais à faible dose tous les soirs depuis toutes ces années et qui me permettaient avant de pouvoir dormir un peu et de trouver du répit.
Maintenant, l’auto-hypnose me permet de fonctionner sans plus aucun médicament et de fonctionner mieux qu'avec les médicaments.
L'inconscient semble avoir lâcher prise, ou plutôt devrais-je dire qu'il est enfin devenu un ami sur lequel je peux compter !

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