L'importance du lien social : Le cercle familial
- chantalsoins
- 24 juil. 2016
- 3 min de lecture
Face à la fibromyalgie, l'entourage proche reste souvent démuni.
Comment pourrait-il en être autrement ?.
Les gens qui vous aiment se sentent tellement impuissants d'abord à comprendre votre souffrance, puis à pouvoir vous aider.
Ils voudraient vous voir encore au mieux de votre forme, capable de fonctionner normalement ... comme avant.
Pour ma part, j'ai le bonheur d'être bien accompagnée depuis toutes ces années.
La présence d'un homme aimant, attentif, posé, bienveillant et ... d'une patience à toute épreuve m'a rendue la vie plus douce et m'a, chaque fois que je me laissais happer par la douleur et que je sombrais dans une nouvelle période de dépression, aidée à retrouver la force, le courage et la foi pour me relever et repartir dans la vie.
Ensemble, nous trouvons toujours la meilleure solution et assumons notre façon d'avancer.
Mes enfants m'entourent depuis de longues années, de leur joie de vivre comme de leurs peines, m'assurent leur présence attentive, parfois inquiètes, parfois pleines d'espoir pour moi.
Alors que je les accompagnais vers leur vie d'adultes, j'ai beaucoup appris d'elles et j'apprends encore aujourd'hui. Quel bonheur de les voir grandir, quelle souffrance quand elles traversent des périodes difficiles ! Bref, tout ce qui fait la vie. Oui, c'est un peu comme çà, mes filles me rappellent toujours à la vie ....
Cet amour inconditionnel que nous partageons tous les quatre nous a jusqu'ici permis de traverser les difficultés et les questionnements de chacun d'entre nous, face à une vie parfois bien chaotique ...
J'ai choisi de préserver mes parents de la lourdeur de ma pathologie. Si je les ai informés de ma situation, je ne me suis jamais appesantie, préférant partager avec eux dans des moments où mon état est acceptable et me permet d'être ouverte au moment présent pour que nous profitions tous d'être ensemble. Si je n'ai jamais eu de leur part une écoute bien attentive, c'est parce que ce n'est pas à leur portée ; ils sont d'une génération ou l'échange n'était guère de mise et je ne peux pas leur en vouloir. Comme tous les parents, je sais que je peux compter avec leur amour et cela me va bien.
Mes sœurs plus âgées que moi, sont présentes, chacune à leur manière. Je ne doute pas qu'il soit difficile pour elles de me voir en souffrance ... trop parfois. Elles aussi aspireraient à une meilleure santé pour moi. Je sens quelquefois leur incompréhension, leur impatience, leur attente d'un mieux.
Si nous sommes toutes les trois très différentes et ne sommes pas d'accord sur tous les points, nous n'en sommes pas moins sœurs ; nous avons toujours eu de bonnes relations et partageons régulièrement, sans trop de tabous. Cela me fait toujours du bien de les voir. Nous ne nous sommes jamais écartées les unes des autres, j'aime autant les recevoir à la maison qu'aller chez elles passer une journée en famille, cela fait toujours du bien. J'apprécie aussi beaucoup la présence de mes beaux-frères et de mes neveux et ma nièce, tellement différents eux aussi.
Les discordes, quand il y en a, n'ont pas beaucoup d'importance à mes yeux, j'ai appris à être philosophe ...
La fibromyalgie, bien que représentant une réelle difficulté, ne devrait en aucun cas être un facteur de séparation de ses racines ni de la famille que l'on a commencé à construire, car il est possible et indispensable de continuer à partager et à construire, même avec la maladie.

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